Espace Membre Rejoindre l’ADIAF Logo ADIAF Logo ADIAF

L'artiste

Xavier VEILHAN

Xavier VEILHAN

Crédit photo : Diane Arques

Né en 1963 à Lyon (FR) 

Vit et travaille à Paris (FR) 

Représenté par la galerie Emmanuel Perrotin, Paris (FR)

 

Usant indifféremment de la sculpture, de la photo, de la peinture, de la vidéo ou de l’installation, Xavier Veilhan place au cœur de sa démarche artistique la question de la représentation. Quel est le minimum pour qu’un sujet (un homme, un animal, un paysage) soit reconnaissable ? Telle est la question posée par l’artiste, qui réduit ses modèles à leurs signes les plus élémentaires, sans renoncer néanmoins à une certaine séduction formelle. En effet, ses « statues » et ses « images » – ainsi Veilhan désigne-t-il ses travaux plastiques – relèvent d’une simplification extrême, qui transforme ses modèles qu’il transforme en archétypes. L’effet pourrait être glaçant si l’artiste ne prenait soin d’avoir recours à un registre de formes et de couleurs souvent ludiques, le Rhinocéros (1999) grandeur nature réalisé en résine rouge vif en étant le parfait emblème. Auteur d’une œuvre à la lisibilité immédiate, aux apparences au moins aussi efficaces qu’un logo, Xavier Veilhan a pu être qualifié de minimaliste pop, puisant son inspiration dans le quotidien (avec une prédilection pour les moyens de locomotion tels que la Ford T, 1997-1998, L’Avion, date ???, Le Carrosse, 2009), mais aussi l’univers de la mode, du night-clubbing ou encore de la publicité. Son cercle relationnel se dessine autour de ces domaines et Xavier Veilhan réalise de nombreux portraits d’amis plasticiens (Pierre en 2008 renvoie à Pierre Huyghe avec lequel il a partagé un atelier, également en compagnie de Pierre Bismuth) ou musiciens (le groupe Air en 2007 pour une sculpture à facettes). Réalisés à l’aide de technologies pointues (telles que les scanners 3D), ces portraits de proches sont subtilement mis à distance par l’artiste, par un changement d’échelle (sculptures de petit format ou disposées sur des socles très hauts) ou un traitement plastique schématique : la personne devient ainsi personnage, anonyme et universel. Xavier Veilhan renonce à toute forme de commentaire (dans ses photos, des manifestants au visage flou portent des pancartes invariablement muettes, tout comme la bannière de Gilles, 1998), proposant au regardeur une œuvre qui interroge les limites de la perception.

E. P.

En savoir plus :
http://www.veilhan.com/#!/fr/news?y=0&x=0

Artiste Xavier VEILHAN