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L'artiste

Claude LEVÊQUE

Claude LEVÊQUE

Né en 1953 à Nevers (FR) 

Vit et travaille entre Montreuil (FR) et Pèteloup (FR)

Représenté par la galerie Kamel Mennour, Paris (FR)

 

Un regard rétrospectif sur l’œuvre de Claude Lévêque nous révèle la cohérence et la dimension matricielle d’un propos longuement élaboré. À travers des dispositifs simultanément séduisants et anxiogènes se dégage une tension qui renvoie immanquablement à nos conflits intérieurs, nos refoulements. Cette articulation puissante resurgit à plusieurs reprises dans l’œuvre de Lévêque comme une série de rappels ou de rémanences d’un projet qui prend alors un caractère originel : celui du Grand Hôtel présenté à la Maison des Arts de Créteil en 1982. Par sa dimension théâtrale, son caractère à la fois rassurant et éprouvant, cette pièce semble en effet avoir déterminé beaucoup des propositions qui allaient suivre. L’installation réunissait des photographies encadrées de visages de proches, parfois maquillés, sur une table nappée de satin où était aussi placé un bouquet de roses, l’ensemble étant encerclé d’éclats de verre. L’autre question qui traverse l’œuvre de Lévêque de part en part est sans doute celle de l’enfance. Enfance de l’artiste, sur laquelle quelques éléments nous fournissent des indications sans pour autant être de nature autobiographique, mais qui prend un tour résolument universel en régénérant précisément ce conflit intérieur qui n’est autre que l’expression des pulsions de vie et de mort.
Lévêque revendique volontiers un lien avec certains des artistes qui ont constitué ses premières références et qui sont singulièrement marqués par la question du télescopage des mémoires individuelles et collectives : Christian Boltanski, Gina Pane, Michel Journiac…
Le lit à baldaquin de l’œuvre Aliéné étendu relève quant à lui du répertoire du rêve et de l’intime. Mais cette intimité voisine ici avec la folie, puisque l’on nous suggère la présence troublante d’un aliéné. Quant aux néons colorés inscrivant dans une pièce obscure les lettres du mot « éther », ils procèdent de la même association d’un élément familier, cette fois emprunté à la communication publicitaire, mais qui restitue significativement la graphie approximative d’une main, et d’un autre, le mot, qui renvoie quant à lui à l’univers médical.

F. K.

En savoir plus :
http://claudeleveque.com/en

Artiste Claude LEVÊQUE